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Week end à Nice

par Bruno Carroy 1 Mai 2007, 14:46 Adresses gourmandes

Hautement touristique et multi facettes, Nice est représentative du sud provençal. Soleil, énergie, couleurs, parfums, accent, foule…
Si les grandes et larges rues à vocation commerciale ne représentent pas un intérêt particulier, avec les mêmes grandes enseignes au coude à coude que l’on retrouve à peu près à l’identique dans toutes les grandes villes de France, la vieille ville a sue elle conserver sa personnalité malgré l’envahissant flot touristique. Le linge pend toujours à certaine fenêtre et les habitants n’ont pas perdu « l’aquesent ».
Oui, il fait bon se promener dans ces rues étroites et fraîches aux maisons hautes et colorées. Il semble même que les bons petits restaurants authentiques sont plus nombreux qu’ailleurs. Par ex. le Palmyre, 5 rue droite, avec ses quelques tables nappes à carreaux, menu unique et mamie en cuisine. 13 euros le menu. Pas encore franchit la porte de cet endroit mais cela viendra. Une autre adresse qui fait envie avec son joli décor provençal et le titre de sa devanture : restaurant de pâtes, œuf et légumes… nous nommons « la Zucca Magica », en direction du port, 500m l’hôtel Suisse. On sent l’endroit avec de la personnalité. Pas vraiment une découverte, vu que la vitrine est placardée de titres de reconnaissance d’une pléthore de guides gastronomiques…

Deux adresses incontournables et dûment testées : la Part des Anges à la rue Gubernatis et Oliviera au 8 bis rue du Collet en vieille ville.
La part des anges est the temple des vins naturels (entendez par là des vins faits le plus naturellement possible). ILS sont tous là, tous les vignerons références en la matière. Tous. A la fois vinothèque et bar à vin, la Part des Anges propose une dizaine de petits plats à déguster au milieu des bouteilles. L’Italie et ses oenoteca ne sont pas loin.
Grandiose salade de poulpe à la menthe, chair savoureuse et dense, dynamisée par une belle vinaigrette parfumée avec des feuilles de menthe. Simple mais grand. Asperges et morilles, tendre filet mignon de porc au poivre de sichuan, raviolis aux herbes et pesto (pas maison, 3 crans en dessous du reste). Su bon pain, de la belle charcuterie artisanale et des beaux fromages fermiers. Que demande le populi ?
Dizaine de crus servis au verre, oscillants entre 3 et 5 euros, et tous les vins de la vinothèque prêts à être servis à table au même prix qu’à l’emporter.
N.B. Comme d’habitude dans ce genre de formule, on fait surtout des affaires en consommant sur place, avec une économie d’environ 30/40% par rapport aux tarifications habituelles des restaurants.

Chez Oliviera, ce ne sont pas les vins qui tiennent le haut du pavé mais les huiles d’olives ! On se contente donc d’un Bellet blanc bien sous tous rapports (sauf celui du qualité/prix à 7 euros le verre, mais on est à Nice…), d’un Champagne de récoltant un peu rustique mais bien fait, équilibré, ou d’un Languedoc fruité et concentré de la coopé de Saint-Félix-de-Lodez (le terroir de St. Félix est particulièrement intéressant et encore peu reconnu comme tel). Rouges servis trop chaud. Classique. Il faut donc demander à Nadim, le patron, de mettre la bouteille au frais. Il le fait volontiers.
C’est sous sa marque « Oliviera » que les huiles d’olives sélectionnées par Nadim sont proposées à la vente et servies avec une délicieuse cuisine méditerranéenne. Elles sont toutes originaires du sud de la France et Nadim connaît non seulement les propriétaires mais aussi les arbres... Une sublime Bouteillan, une magnifique Baux de Provence, une excellente Haute Provence, une délicate niçoise, etc.
En fait, la partie restaurant fait un peu office de show room. Le patron virevolte de table en table (une dizaine) avec ses huiles « tiens, goûte la bouteillan avec le caviar d’aubergine. Là, je te sers la Tanche avec le tiramisu, tu vas voir… ».
Nadim fait ses courses sur le fameux marché du cours Saleya. Tout est frais, tout est bon, le feuilleté crétois, la fleur de courgette farcie aux légumes, le tartare maison, le lapin sur pâtes, le tiramisu. Tout. Les huiles d’olives de Nadim sont 3 crans au dessus des toutes celles vendues par les autres maisons spécialisées. D’ailleurs, une partie du millésime 2007 est déjà épuisée. Les meilleures choses ne sont pas accessible toute l’année…

Dormir à Nice : Hôtel Suisse (pardi !) Les chambres, confortables, surplombent la baie des anges pour environ 150 euros. Contempler la mer depuis son lit fait partie des bons moments de l’existence, non ? Un peu bruyant mais c’est le prix à payer pour prendre son petit déjeuner tout en embrassant du regard la mer et la baie des anges. Photo ci-dessus.
Boire un bon café à Nice : Chez Auer, proche du cours Saleya, confiserie d’un coté et salon de thé de l’autre. Beau choix d’excellents cafés.
Boire un café ou une coupe de Champagne à Nice sur une belle terrasse devant la mer : bar de l’hôtel Westminster. Une dizaine d’euros la coupe de Taitinger. Bon marché pour Nice.
Manger du bon pain à Nice : boulangerie Espuno à la rue droite en vieille ville. Les meilleurs Grisini du monde !
Manger une salade niçoise à l’écart : chez Grannys, place Massena, à 2 pas du cours saleya. Rien d’extraordinaire mais une petite place fraîche, des gens gentils et accueillants, de l’accent et des prix normaux. Pour un peu, en lisant Nice matin, on se sentirait chez soi.

Bruno Carroy
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