Robe moyennement soutenue, nuances cerise ; nez sur le bois neuf, la réglisse, touche de baies noires. Simple.
En bouche, le vin est équilibré avec une matière assez souple et fluide, corps moyen, tanins légèrement astringents en finale, longueur correcte sur des notes de bois neuf et baies noires, touche minérale.
A l'aveugle on aurait supputé un vin bordelais de bonne facture à l'élevage un peu trop ambitieux, et on aurait accepté de lâcher un trentaine d'euros max...
On ergotera peut-être que 99 n'est pas le millésime de référence, qu'il faut plus de 10 ans à ce vin pour se révéler, etc. Pour ma part je pense qu'un grand vin est toujours un grand vin, en ce sens où il donne toujours de l'émotion et du plaisir.
C'est à ce titre que (un peu provocateur mais sincère) je pense que le Beaujolais 2004 d'Yvon Metras est, à sa façon, bien supérieur. C'est un vin que je bois régulièrement depuis environ une année, et émotion et plaisir ont toujours été au rdv ! C'est un vin d'une grande cohérence et d'une grande sincérité, il ne joue pas un rôle, il se montre tel qu'il est : gai, éclatant de fruit rouges frais, vivant, parfumé, floral et même minéral ; rond, frais et gourmand, savoureux avec ses tanins coulant et sa chair tendre.
Moi, en partance pour l'Ile déserte, je n'hésite pas !
On trouve les vins d'Yvon Metras à Genève chez Emmanuel Heydens "Passeur de Vins" au 24 rue de Zurich et à la Cité des Vins. Aussi à Lyon au Vercoquin.
Bruno Carroy